Le luxe, un marché prospère
Le luxe est un marché prospère en France, en raison de l’exportation de ses filières.
En 2016, c’est l’un des seuls secteurs à afficher un excédent commercial, avec une hausse des exportations de 4,5%. Pour cause, la France enregistre principalement une augmentation de ses ventes en direction de l’Asie et notamment du marché Chinois. Le secteur bénéficie également du déplacement d’une collection privée d’œuvres d’art vers la Suisse pour 0,6 Md€.
@LesEchos- Le marché mondial du luxe devrait retrouver la croissance
Toutes les filières du luxe connaissent une augmentation de leurs exportations. En revanche, les vins et spiritueux et parfums et cosmétiques se démarquent par leur excédent, d’une valeur moyenne de 10 Md€. La vente des voitures de luxe a également connu une hausse de 8%.
Les grands labels français du luxe sont devenus de véritables emblèmes à l’étranger, avec les sacs-à-main, accessoires ou parfums, prêt-à-porter. Certains géants du luxe se démarquent d’ailleurs, comme LVMH, devenu en mai la première capitalisation boursière de Paris, devant Total.
L’accroissement des ventes de ces Maisons implique une augmentation de leurs effectifs.
L’industrie du luxe, créatrice d’emplois
La Maison Hermès ne fait pas exception et a réalisé une hausse de chiffre d’affaires de 7,4% en un an. Celle-ci profite au groupe puisqu’il inaugure ce mois-ci deux nouveaux ateliers à Saint-Junien et Val-de-Reuil. Le premier accueille désormais plusieurs dizaines d’artisans gantiers et comptera, à terme, 120 artisans. Le second, dédié à la maroquinerie, accueillera, lui, 250 artisans, dont 150 nouveaux emplois. En tout, ces deux ateliers créeront 250 nouveaux emplois artisans.
@Hermès
Hermès privilégie les emplois en France. En cinq ans, la Maison a créé quelques 24000 nouveaux emplois en France. En 2016, le groupe a embauché 2/3 des nouveaux salariés en France. En tout, plus de la moitié des salariés d’Hermès sont employés dans l’hexagone au sein de 38 sites de production.
Kering suit la même tendance. D’ici 2020, les effectifs du groupe doivent passer de 45 à 160 salariés au sein de sa tannerie en Normandie. En trois ans, il y a eu une progression de 13% d’emplois au sein de Kering. L’an dernier, le groupe a effectué environ 4000 embauches sur l’ensemble de la hiérarchie : des savoir-faire manuels aux dirigeants.
Selon Chantal GAEMPERLE, Directrice des Ressources Humaines, 93% des contrats français sont à durée indéterminée.
L’industrie du luxe connaît une augmentation de ses exportations et est d’ailleurs l’un des seuls secteurs à afficher un excédent commercial. Cette tendance pousse les groupes de luxe à créer de nouveaux ateliers et embaucher plus d’artisans. En revanche, ces Maisons ne se contentent pas de l’embauche des artisans : certaines comme Kering recrutent sur l’ensemble de la hiérarchie.