Vers des voitures autonomes et connectées
Aujourd’hui, la qualité d’une voiture est jugée sur sa fiche technique. Mais demain, elle risque fort d’être jugée sur sa capacité à être autonome, c’est-à-dire à se conduire toute seule, à se garer seule etc ; les automobilistes n’auront plus qu’à se laisser guider par leur voiture.
Afin de développer ces nouvelles voitures autonomes, l’industrie automobile emprunte très largement à l’industrie aéronautique. Ainsi, on assiste en ce moment à des transferts de compétences entre ces deux secteurs. Par exemple, il existe des « boîtes noires » pour les automobiles. Certaines assurances les proposent en échange de contrats préférentiels. En effet, les progrès de l’automobile se répercutent directement sur les métiers de l’assurance, puisque celles-ci peuvent adapter leurs offres de manière plus précise grâce aux nouveaux outils. On voit donc l’influence de l’évolution de l’automobile sur de nombreux secteurs annexes.
"Mais, l’évolution vers le tout connecté engendre la collecte et le stockage de milliers de données personnelles, le Big Data." |
Scanner laser, caméra, centrale à inertie… sont les nouveaux outils pour que la voiture se guide, respecte la signalisation et évite les obstacles sur la route, sans intervention humaine. Le but initial est d’augmenter la sécurité des occupants. Par exemple, il sera bientôt possible d’envoyer une alerte lors d’un accident pour localiser le véhicule en détresse, de prévenir les pannes et leur origine (comme c’est le cas dans l’aéronautique etc…).
La marchandisation des données crée de nouveaux emplois
Mais, l’évolution vers le tout connecté engendre la collecte et le stockage de milliers de données personnelles, le Big Data. Or, le marché de la voiture connectée n’échappe pas à la marchandisation croissante des données.
Aujourd’hui, de plus en plus de voitures possèdent une interface tactile ou une tablette intégrée. D’où la pénétration du marché automobile par les grandes entreprises informatiques et électroniques, mais aussi par Google ou Apple. Google a d’ailleurs présenté il y a quelques semaines son prototype de voiture autonome. Comme avec les smartphones, des milliers de données circulent ainsi chaque minute à l’insu de l’utilisateur.
Pour les constructeurs automobiles, les données individuelles sont utiles pour affiner les réglages du véhicule selon les préférences ou habitudes des conducteurs. Si l’on va plus loin, cela pourrait permettre d’adapter les moteurs, ou de les faire évoluer selon le comportement de l’automobiliste pour optimiser le rendement ou même selon la localisation géographique.
De nombreuses entreprises se lancent dans le traitement de données et revendent des profils « utilisateurs » aux départements marketing de constructeurs et équipementiers automobiles, pour l’évolution de leurs futurs modèles.