Une boisson ayant traversé les âges
La création de la bière remonte à 6000 AV JC en Mésopotamie, date à laquelle tous les ingrédients nécessaires à sa fabrication étaient cultivés. Brassée et assaisonnée de nombreuses manières différentes selon le vouloir des gens comme avec de la cannelle, du miel ou autres épices, la bière a également acquis plusieurs statuts au fil des siècles. Monnaie d’échange en Assyrie ou à Babylone, elle est considérée comme la boisson des dieux par les égyptiens, mais est par la suite réduit au titre de «boisson des pauvre » en Grèce antique et à Rome préférant le vin. La préférence pour le vin se confirma dans l’Europe chrétienne au début du Moyen Âge, notamment grâce au concile d’Aix-la-Chapelle de 816 qui encouragea les viticultures épiscopales et monastiques dans le but de célébrer l’eucharistie. Il fallut attendre le VIIIe siècle pour voir le brassage de la bière y reprendre de l’importance, en particulier en Bavière. Par la suite, aux environs du XIIe siècle, certains monastères se spécialisèrent dans le brassage de la bière, bue par la population à la place d’une eau souvent non potable.
Aujourd’hui, la bière jouit d’un succès mondial en tant que boisson désaltérante et de dégustation. Ce succès remonte au XIXe siècle où la maîtrise de la fermentation basse grâce à la réfrigération et la pasteurisation permirent la production de nouvelles variétés de bière ainsi que leur exportation.
"Ce secteur de tradition s’ouvre aux nouvelles technologies." |
Les métiers de l’industrie brassicole
Dans le domaine de l’agroalimentaire, l’industrie de la bière constitue un pôle économique important. Avec une production mondiale de 1,25 milliards d’hectolitre, la bière se situe à la deuxième place des boissons élaborées derrière le thé. Ce secteur de tradition appartenant à un marché très concurrentiel s’ouvre aux nouvelles technologies et conserver une recherche-développement très active.
Les domaines scientifiques jouant un rôle en brasserie sont variés et comprennent : la génétique des plantes et des micro-organismes, la biologie moléculaire, la microbiologie, la chimie minérale, organique et analytique ainsi que le génie des procédés.
Plusieurs formations préparent au métier de brasseur, à savoir :
- CAP conducteur d'installations de production,
- bac pro bio industries de transformation,
- bac pro technicien conseil vente option vins et spiritueux.
- DUT génie biologique, option industries agroalimentaire et biologique.
L’Institut français des boissons, de la brasserie et de la malterie organise, pour sa part, des stages pratiques de brasserie. Le département biotechnologies de l'université de La Rochelle délivre également un diplôme d'université d'opérateur de brasserie.
Le salaire d’un ouvrier brasseur malteur aujourd’hui ouvrier spécialisé de l’industrie agroalimentaire est au niveau du Smic, mais celui d’un ingénieur contrôle qualité fabrication est approximativement de 2 700 € brut par mois en début de carrière.
Enfin dans les deux cas, ouvrier ou ingénieur n’ont que peu de perspective d’emploi, mais la richesse du métier et les grands groupes implantés dans certaines régions permettent à la profession de subsister, notamment au sein de grand groupe comme Heineken, Pelforth ou Affligen.
N’oubliez cependant pas que l’abus de ce nectar est dangereux pour la santé et qu’il doit être consommé très frais et avec modération.