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L’activité industrielle en France a repris des couleurs cette année. Cela s’est traduit par une reprise de l’embauche des ingénieurs. « Le marché de l’emploi des ingénieurs s’est redressé depuis le printemps dernier avec une nouvelle palette de postes à pourvoir », confirme Henri Debeuret, directeur du cabinet de recrutement Cadriciel.
Parmi les industries particulièrement actives dans le recrutement des ingénieurs, on peut citer l’agroalimentaire. Ce secteur est resté dynamique même au plus fort de la crise, poursuivant l’embauche d’ingénieurs en production et en qualité. « Les PME en pleine croissance, ont procédé à des embauches de cadres, pour faire face au développement de la filière, structurer et organiser les entreprises », explique Cédric Girard, responsable de la division Industrie et Ingénierie pour le Nord-Pas-de-Calais et Picardie chez Hays.
Relance dans l’automobile
A l’instar de l’agroalimentaire, les entreprises œuvrant dans le secteur mécanique ont maintenu leur dynamisme. « Le secteur ferroviaire a été moins impacté car la réalisation de commandes se déroulent sur plusieurs années », précise le responsable chez Hays. Après une période plus que difficile, l’automobile est également redevenue un acteur dynamique du recrutement des ingénieurs. « L’automobile a besoin d’ingénieurs expérimentés, capables de gérer et de développer de nouvelles gammes de produits, indique Cédric Girard. L’activité reprend dans l’industrie du transport même si ce n’est pas encore très visible. »
Que ce soit dans l’industrie chimique, pétrochimique ou pharmaceutique, les entreprises ont également besoin d’ingénieurs en production, gestion logistique, qualité et maintenance. « Nos clients sont très friands de fonctions permettant d’optimiser les coûts et d’améliorer les processus internes de production », note Cédric Girard.
Cette situation favorable aux ingénieurs devrait se poursuivre l’année prochaine. « Nous sommes sur un tendance positive pour 2011, grâce au rapatriement d’un certain nombre de métiers à valeur ajoutée, que les entreprises avaient externalisées auparavant dans les pays émergents, relève Henri Debeuret. D’autre part, le marché français attire des investissements étrangers qui créent des implantations industrielles dans le pays et par conséquent de l’emploi. »
Agnès Wojciechowicz